Premières lignes:
La notion d’habitat désigne, en zoologie et en botanique, l’aire spatiale occupée par – et adaptée – à une espèce animale ou végétale. Pour le géographe, le sociologue, et l’ethnologue, cette notion recouvre un système de peuplement humain inscrit dans un territoire, soit la répartition spatiale et les modes de localisation et de dissémination des habitations humaines. Parfois remplacée par le terme de « milieu », elle a aussi désigné dans les travaux sociologiques du début du XXème siècle, les conditions générales de logement d’une population donnée.

L’anthropologie a mis en lumière la nature passive, malgré sa nécessité, de la fonction d’abri des habitations humaines. Elle a montré que leur distribution dans l’espace, leurs types et dispositifs architecturaux, la distribution de leurs espaces intérieurs, comme les variations dans l’utilisation des matériaux, relèvent moins d’une conception utilitaire de l’habitation que d’une intention de traduction d’un modèle culturel de vie sociale. Le but actif de l’habitant est ainsi de constituer pour lui-même et son groupe une unité signifiante et pertinente au sein de l’espace social de sa culture. L’habitat et l’habitation représentent à ce titre, au-delà de l’indispensable abri et de ses implications, tel le besoin de confort et de pause, des facettes majeures de la culture matérielle, exprimant la mentalité des habitants, leur genre de vie et leur rapport à leur milieu.

L’habitat et ses multiples ramifications sociologiques, démographiques et économiques, se situe au cœur des préoccupations des individus. En tant que système de peuplement et de dispositifs spatiaux, il traduit la structure d’un système social, pèse d’un lourd poids idéologique, et confère à la question du logement une dimension politique significative.

CONTACT US

We're not around right now. But you can send us an email and we'll get back to you, asap.

Sending

©2024 Perla Serfaty - Tous Droits Réservés

Log in with your credentials

Forgot your details?